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Créer, vibrer, vivre. Pourquoi est-on addict à la création ?

  • Jeff
  • 30 mars
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 31 mars

Pour un artiste, créer c'est vibrer, vibrer c'est vivre. C’est tout du moins ce que je ressens au plus profond de moi. La création pour moi est une addiction presque compulsive. Et quand ces trois mots : créer, vibrer, vivre me sont venus à l'esprit, j'ai perçu cette triade, non seulement comme une vérité personnelle, mais comme quelque chose de plus physiologique. J'ai alors eu envie de creuser un peu. Pas de manière poétique mais de manière plus rationnelle en tentant d'éclairer cette idée par les mécanismes neuronaux qui la sous-tendent (sans pour autant être un neurobiologiste). Voici ce que j'en ai compris (et si vous avez des infos complémentaires ou contradictoires n'hésitez pas à enrichir cet article par vos commentaires).



The Brain © Jeff Balek
The Brain © Jeff Balek


Du point de vue neurobiologique, la création artistique implique une coordination complexe entre plusieurs régions cérébrales. L'acte créatif active simultanément le cortex préfrontal (siège de la planification et des décisions), les zones sensorielles spécifiques (visuelles pour le peintre, auditives pour le musicien), les systèmes de la mémoire et les centres émotionnels comme l'amygdale et le système limbique.

Cette "synchronisation neuronale" crée littéralement des vibrations électrochimiques dans le cerveau. Les ondes cérébrales mesurées par EEG montrent d'ailleurs des motifs particuliers pendant les états créatifs, avec souvent une augmentation des ondes alpha et thêta, associées à des états de conscience modifiés et d'attention focalisée.

La neuroplasticité artistique

Chaque fois qu'un artiste pratique son art, il renforce certains circuits neuronaux par le phénomène de neuroplasticité. Les connexions synaptiques impliquées dans sa pratique se multiplient et se renforcent, créant des "autoroutes neuronales" de plus en plus efficaces. Cette restructuration physique du cerveau explique pourquoi la création devient un besoin vital : le cerveau cherche naturellement à utiliser ses circuits les plus développés.

Neurotransmetteurs et états créatifs

L'état de "flow" souvent décrit par les artistes en pleine création correspond à une neurochimie particulière (le resentez vous ?). Le cerveau libère alors un cocktail de neurotransmetteurs : dopamine (récompense et plaisir), sérotonine (bien-être), et endorphines (euphorie naturelle). Cette chimie cérébrale génère une sensation d'être pleinement vivant, ce qui expliquerait ma formule "vibrer c'est vivre".

De plus, la création artistique active le système parasympathique, diminuant le stress et favorisant des états de conscience élargis où les frontières entre soi et l'œuvre semblent parfois s'estomper.

En définitive, à la suite de ces rapides recherches, j'ai trouvé une forme de de confortation dans mon idée que "créer c'est vibrer, vibrer c'est vivre". L'art n'est pas un simple divertissement ou une activité périphérique, mais une expression fondamentale de nos structures neuronales les plus évoluées - une façon d'habiter pleinement notre condition de vivant, inscrite jusque dans la biologie de notre système nerveux. Pour ma part c'est aussi une nécessité qui m'évite le plus souvent de sombrer dans les recoins les plus détestables de moi-même.

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