Les souvenirs de vacances passées, quand on avait sept ou dix ans. Le clapot de l'eau. Des images qui s'effacent, se déforment, s'articulent étrangement entre elles et se mêlent aux parfums, aux odeurs, aux couleurs, aux sons. Celui des criquets, celui du chien qui halète. Celui du transistor d'un voisin, au loin, qui écoute à la radio une musique que l'on n'identifie pas, à moins que cela ne soit une étape du Tout de France. L'effort, le vainqueur d'étape, les déceptions, les joies, les réclames. Le soleil, si dur qu'il aveugle même quand on regarde son reflet dans l'eau de la piscine ou de l'étang. Des bris de lumière dans lequel l'enfant aperçoit des aventures. Celles des explorateurs d'antan poussant leur curiosité sur un fleuve au nom d'épices, celles d'astronautes, les yeux rivés sur le néant, en quête d'une planète aux jungles étranges, sauvages et sensuelles. Pas de rire, pas de chant, pas de cri, pas la moindre parole. Le son de la solitude cette fois-ci. La solitude d'un enfant. Et le clapot de l'eau.
Bouées - 40 x 60 cm.
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