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  • Jeff

Un étrange mois d'avril.

Nous avons tous connu cette étrange période, hors du temps que fut ce que nous appelons désormais la période de confinement. Une chaleur d'août a envahit la ville. Une ville aux rues et aux avenues désertées, balayées parfois par une poussière sableuse qui s'accumulait peu à peu dans l'angle des caniveaux. Un sable qui pénétrait, malgré les masques, les nez, les bouches, les yeux. Une ville morte aux artères emplies d'un silence sirupeux qui ne laissait à entendre que l'intime battement des coeurs, que l'on comprenait alors si fragile. Et puis ce chien qui apparait. Comme le fantôme d'un passé lointain, comme un psychopompe qui ramène celui qui l'observe à son enfance, à des vacances d'août, en province. Comme un mirage, comme un transfuge qui happe la réalité commune pour la mêler à une autre, ancienne, perdue, oubliée.




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